Pour que votre interlocuteur soit à votre écoute sans jugement, il a besoin de se sentir compris et en confiance. La communication verbale, non verbale, comprendre les modes de fonctionnement de la communication est primordiale pour adapter et faciliter votre discourt.
Il n'est pas toujours aisé de rentrer rapidement dans de bonnes conditions de communication.
Je vous propose des exercices « facilitateurs de communication ».
Pour que votre interlocuteur soit à votre écoute sans jugement, il a besoin de se sentir compris et en confiance. Intéressez-vous réellement à lui, posez des questions pertinentes.
Repérer les phrases dans lesquelles vous pouvez creuser pour comprendre votre interlocuteur.
a) Les omissions : Lorsque nous parlons, un grand nombre d'informations sont absentes. Pour la personne qui raconte, tout est tellement évident pour elle qu'elle va souvent omettre des détails importants. Savoir comment les trouver vous aidera à amorcer la conversation, à rentrer dans le monde de l'autre pour vous intéresser à elle et la comprendre. Par exemple, quelqu'un qui dit : « Je suis déçu, j'en ai assez. » ne va pas au bout de ses pensées dans son dialogue. Nous allons alors imaginer des scénarios qui ne seront que rarement vrais car nous imaginerons le récit avec notre propre monde et notre propre système de pensée. Alors que des questions comme : « qu'est-ce qui te déçoit ? », « tu en as assez de quoi ? », « Comment tu te sens par rapport à ça ? », « je me suis senti humilié », « qu'est-ce que tu entends par là ? », « on m'a dit que », « qui, quoi, spécifiquement ? », vous permettront de mieux comprendre votre interlocuteur, d'avoir une meilleure communication avec lui.
b) La distorsion : Elle indique souvent des croyances limitantes. La lecture de pensée, c'est lorsqu'une personne prétend savoir ou sentir ce qu'une autre personne pense ou sent. Elle ne se fie qu'à sa réalité et la confond avec la réalité vécue par l'autre personne. Exemples : « je suis sûr qu'il va penser cela. », « tu vas adorer. », « il ne supporte pas quand je lui parle. » Autres exemples de distorsion : « les Roumains sont souvent des voleurs », « on doit toujours dire la vérité ».
Qui dit cela ?
De qui est l'opinion ? « Il me tape sur les nerfs», « elle me rend confus ».
En quoi untel cause telle émotion ?
c) La généralisation : Lorsque nous avons un problème, il prend tellement de place que nous avons tendance à généraliser. Exemples : « les hommes sont tous cons », « tous les enfants de l'école sont méchants », « je me sens débordé tous les soirs », « je n'ai jamais de chance », « à chaque fois que je cherche du travail, je n'en trouve pas », « à chaque fois que je suis au téléphone, mon fils vient me déranger » Si nous reprenons l'exemple de l'école, vous pouvez demander : Combien y a-t-il d'enfants dans ton école ? 150. Les 150 enfants sont méchants ? Ils sont tous venus t'embêter ? Et dans ta classe, vous êtes combien ? 25. Les 25 élèves t'ont dit des méchancetés ? Donne-moi les prénoms de tous les enfants qui t'ont fait du mal... L'enfant prendra alors conscience que ce ne sont peut-être que deux élèves qui sont méchants avec lui. Et que les 148 autres sont gentils. Imaginez, comme si vous rentriez dans le monde de la personne, comme s'il y avait une connexion entre vous. Ceci vous aidera à comprendre ce dont elle a besoin. Prenez la même intonation de voix qu'elle, la même respiration.
Les trois principaux axes de pensée : auditif, visuel, kinesthésique
Connaître l'axe principal de pensée de votre interlocuteur et le vôtre vous permettra de vous mettre sur le même mode que lui, facilitant ainsi la communication.
Si je vous demande d'imaginer la mer, que se passe-t-il en premier dans votre tête ?
Vous entendez le vent, les vagues ou autre chose ? Vous êtes certainement de nature auditive.
Vous voyez le sable, l'eau, les couleurs ? Vous pensez sûrement visuel.
Vous ressentez la chaleur, la fraîcheur, la douceur, le bien-être ou autre chose ? Vous êtes certainement kinesthésique (dans le ressenti).
Nous pouvons bien entendu être visuels et kinesthésiques, ou autres, mais il y a toujours un système qui prédomine. Une image, un son ou un ressenti qui arrive en premier lorsque l'on pense à quelque chose. Imaginons que vous êtes visuel(le) et que votre interlocuteur est auditif(ve). Vous aurez peut-être plus de mal à vous comprendre que si vous êtes tous deux visuels.
Liste de mots pour reconnaître le schéma principal de pensée
Voici une liste de mots qui vous aidera à repérer les schémas de pensée.
Il vous suffira ensuite de prendre des mots qui correspondent à la personne à qui vous vous adressez.
Vous avez plusieurs interlocuteurs ?
Utilisez des mots pour tout le monde, un moment visuel, un autre kinesthésique, un autre auditif.
Vous pouvez observer les « jeunes amoureux » au restaurant par exemple.
Ils se tiennent dans la même position, sont sur la même fréquence de voix, marchent d'un même pas, c'est comme s'ils étaient dans le même monde, reliés, en harmonie.
Et pourtant, ils sont forcément de deux mondes différents. Ils vont simplement d'un monde à l'autre pour comprendre leur amoureux.
Visuel : si je vois bien, il me semble, il est aveugle, en un éclair, voir son point de vue, avoir l’œil, perspective, tu vois, c'est clair, une vue claire, un mirage, se perdre de vue, une scène, trait pour trait, en parallèle, sans l'ombre d'un doute, faire voir de toutes les couleurs, préciser ses vues, être aveugle à, point de vue divergent, mettre en lumière, obscurcir...
Auditif : si j'entends bien, cela sonne juste, il est sourd à, en un soupir, se faire entendre, prêter l'oreille, nouvelle gamme, tu entends ça, un ton direct, le chant des sirènes, ne plus s'entendre, une disharmonie, mot à mot, à l'unisson, comme du cristal, la note, sonner les cloches, déclarer ses intentions, ne pas s'entendre, mettre l'emphase, assourdissant, silence...
Kinesthésique : si je sens bien, il est insensible à, en un geste, faire passer son idée, garder la main sur, nouveau pas, tu saisis, une approche franche, être à côté de ses pompes, perdre le contact, un éclat, une rupture, pas à pas, main dans la main, sensation évidente, le fondement, secouer, cerner son but, être froid, se heurter, faire ressortir, couvrir, écraser...
Même lorsque nous ne parlons pas, notre corps lui, continue de communiquer. Sans l’imiter, prenez la même posture que votre interlocuteur (mêmes gestes, même tenue du corps). Utilisez la communication verbale et non verbale, la personne en face de vous se sentira plus à l'aise. Vous pourrez alors naturellement comprendre son monde et l'amener à visiter le vôtre, non pas pour l'obliger à voir la vie comme vous mais pour l'amener à élargir sa vision du monde. Les processus décrits ci-dessus sont des processus inconscients qui se mettent en place naturellement lorsque deux personnes sont sur la même longueur d'onde. Nous les utilisons ici de façon consciente pour accélérer et faciliter la communication. Rappelez-vous, confiance et compréhension sont les maîtres mots pour une communication réussie.
Comment vous sentez-vous dans votre communication ?
Que pouvez-vous mettre en place pour l'améliorer ?
La reformulation
Reformulez ce que vient de dire votre interlocuteur vous permettra de savoir si vous avez bien compris son récit ou sa demande. Un exemple : « tu me demandes de reformuler ce que tu viens de dire pour voir si j'ai bien compris ». Vous pouvez répéter en synthétisant ce que vous a dit la personne ou bien en le reformulant avec vos propres mots. La reformulation est importante parce que nous avons chacun notre propre dictionnaire de mots. Ma notion de respect n'est pas la même que pour une autre personne. Pour moi, le respect, c'est par exemple, tout faire pour être à l'heure et toujours prévenir et m'excuser si je suis en retard. Pour une autre personne, ce ne serait pas du tout un manque de respect d'arriver en retard.
Exemples
Pour moi être propre, c'est se laver chaque jour, balayer ma maison deux fois par jour. Pour quelqu'un d'autre ce serait, « tant que je ne sens pas mauvais, c'est que je suis propre ou bien tant qu'il n'y a pas de grosses taches par terre, ma maison est propre ».
J'arrive en fin d'après-midi serait pour moi vers 17 heures, mais pour quelqu'un d'autre, 19 heures.
Alors, si je ne prends pas le temps de reformuler, de comprendre ce que la personne attend de moi et de lui expliquer ce que j'attends d'elle, il y a de forts risques de mauvaise compréhension. Chaque mot a sa signification qui est souvent bien différente d'une personne à l'autre.
Que pouvez-vous faire pour mieux vous faire comprendre et comprendre votre interlocuteur ?
Avant un rendez-vous, un entretien, ou tout autre projet de communication, prenez dix minutes de pause, respirez profondément comme si vous vouliez gonfler un ballon bleu dans votre ventre à chaque inspiration, et qu'à l'expiration, vous voulez le dégonfler complètement.
Faites cet exercice de plus en plus doucement, respirez de plus en plus calmement. Lorsque vous vous sentez relaxé(e), que vous avez arrêté de penser, demandez-vous à être sur la même longueur que Monsieur Untel ou Madame Unetelle. Vous pouvez imaginer que vous recevez toutes les informations dont vous avez besoin pour que tout se passe bien, comme si vous étiez relié(e) à cette personne et que vous vous compreniez mutuellement.
Cette technique vous permettra de vous centrer, de ne pas être dans vos doutes, d'être dans le « même monde que votre interlocuteur. »
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